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One, two, three, viva New Delhi!

11 février 2013

Y-a t-il une place pour le football au pays du cricket?

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Parcs,pelouses, places bitumées, stades, rues, bars, restaurants... Le cricket se joue partout, est présent partout.

Des matchs diffusés à la télévision dans les bars aux jeunes qui jouent en fin d'après-midi dans le petit square en bas de chez moi, cricket is everywhere.
Et le foot dans tout ça ?
Avant d'arriver en Inde, beaucoup de mes amis ou proches faisait les remarques et les pronostics suivants au sujet de la pratique du ballon rond à Delhi :
« Tu vas devoir te mettre au cricket ou au hockey sur gazon »
« A part des équipes d'expatriés, ça va être difficile de trouver du monde pour jouer au foot ».
« Il va faire trop chaud, tu ne pourras pas faire de sport ».
Même si la place du foot est beaucoup plus réduite qu'en Europe, Afrique ou Amérique du Sud, il y a beaucoup de possibilités pour jouer au foot à Delhi !

Première possibilité : intégrer un club indien. Ce que j'ai fait en rejoignant depuis août et mon arrivée, le NFC(New Friends Club) club de l'Ouest de Delhi.

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Comment ça marche ?

1-Combien de divisions ?

Les championnats organisés par la Fédération Indienne de Football compte 4 divisions :
Première Division : L'Indian Premier League. Sur les 14 clubs jouant dans cette première division, 4 viennent de Calcutta, 3 de Goa et 3 de Bombay mais aucun de Delhi.

Deuxième Division : 2 ou 3 poules de six équipes.
Troisième Division : A League
Quatrième Division :B League dans laquelle je joue.
En dessous il y a une multitude de clubs. Pour monter en quatrième division et donc jouer en championnat, les règles sont assez bizarres : un système de points gagnés en fonction des résultats à des matches amicaux et des tournois. Un club ne jouant pas dans une de ces quatre divisions, peut mettre du temps à accéder au quatrième échelon.


2-Quel niveau ?
Je ne connais pas le niveau de la Première Division mais pour les autres, je peux en parler un petit peu puisque j'ai fait un essai dans un club de D2,plusieurs matchs amicaux contre des clubs de D3 et joué une quinzaine de matches en D4.
-De ce que j'ai vu dans le club où j'ai fait un essai pendant dix jours, Hindustan FC qui actuellement
est à la bagarre pour monter en D1, le niveau est proche du niveau d'une DRH et pour certains
joueurs DSE en France(en tout cas de ce que j'ai vu en Bretagne). C'est-à-dire entre 7e et 8e division
française
-Pour la D3 et la D4, on est proche d'un niveau PH, D1 en Bretagne, c'est-à-dire 9e ou 10e division
française.

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Le nouveau maillot.Avant vu que je venais d'arriver, je prenais celui d'un autre(j'ai eu le numero 80 une fois).

3-Des règles.... étranges !

Nous avons d'abord joué un championnat d'août à mi octobre, que nous avons gagné, ce qui supposait que nous devions monté en Troisième Division. Mais, mais because there is always a but ! Une règle que nous ne connaissions pas avant de commencer le championnat nous a pénalisé et
empêché de monter(une autre équipe a déposé un recours) :En B League, il faut au moins aligner à chaque match, un minimum de 8 joueurs de moins de 22 ans, ce que nous n'avons pas fait !Conclusion : nous ne montons pas dans la division supérieure.

4-Un contraste entre règles professionnelles et amateurisme
D'un côté, l'application de règles professionnelles comme le fait de ne pouvoir mettre que 16 noms sur la feuille de match et le droit de ne faire que 3 remplacements avec affichage du panneau avec les numéros des joueurs.
De l'autre, un calendrier fixé à la dernière minute(nous sommes supposés reprendre un championnat en mars mais... rien de sur), pas d’entraînements et pas ou peu d'échauffements collectifs avant le match.


5-Qui sont les joueurs de mon club?
Une équipe majoritairement composée de joueurs venant de classe moyenne supérieure ou classe supérieure. Parmi les joueurs de mon équipe, on trouve des étudiants en économie, des banquiers, des gestionnaires de fonds d'assurance, de livrets d'épargne, deux pilotes d'avions et beaucoup de
joueurs travaillant dans la comptabilité. Nous sommes au total environ 27 joueurs. Majoritairement des Hindous mais aussi 5 ou 6 sikhs mais pas de musulmans à ma connaissance.

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6-Brèves de vestiaires

Je suis le seul étranger et à part quelques rares nigérians croisés à des tournois, je suis généralement le seul sur les 22 joueurs présents sur le terrain. Mais je passe apparemment dans le paysage, puisque mi octobre sur un des derniers matchs de championnat, après avoir légèrement
« secoué » un joueur de l'autre équipe sur un corner, l'arbitre donne un coup de sifflet et m'appelle. Il me dit deux phrases en hindi que je ne comprends pas et me dit à la fin : Tikkè?(qui veut dire OK,seule chose que j'ai comprise) et j'ai répondu Tikkè !D'ailleurs regarder cette photo, la différence
entre les autres joueurs et moi n'est pas si nette.

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7-Rahul, le coach.

Les relations interculturelles, quand on est dans un autre pays, implique souvent de ne pas interpréter les expressions ou attitudes des autres avec la grille de lecture, les lunettes utilisées dans son pays. Rahul, entraineur du club me paraissait très froid au départ mais est en fait plutôt réservé, peu expressif(comme beaucoup de coachs que j'ai croisé en Inde) et au final très enthousiaste malgré la froideur de départ qu'il peut renvoyer. Il m'a au final, comme les joueurs de l'équipe, super bien accueilli. Son enthousiasme et sa motivation sont d'ailleurs visibles dans les sms collectifs qu'ils nous envoient avant et ou après chaque match.

Extraits:

4 octobre 2012:  "NFC 1-1 Delhi Students. We came from behind and levelled it up... but next match it's DO or DIE...Gear up guys! We have to make it. Details-NFC vs Delhi Tigers Akshardham. On sat. Last match and our Fate will be decided. A division or B.
It's up to us and our Attitude. Confirm your avaibility asap.

13 Septembre 2012: Great Job guys!! Convincing victory!! NFC 5-1 State Bank. Hattrick by Anu and a Brace by our French Boy Pedro. Overall Good Play. Great Result for the Team. Cheers.

Même si avant le match, le coach ou le capitaine fait le speech en hindi, il y a systématiquement un joueur de l'équipe qui me traduit en anglais après.

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Les horaires des matchs sont très variables, allant de 7H30 du matin un samedi à 16H de l'après-midi un mercredi. Pour se rendre au lieu de match, les distances sont assez élevées, au minimum 45 minutes de métro, pouvant aller jusqu'à 1H30 de trajet aller,avec un métro « assez bondé »(nous
sommes dans une ville de 22 millions).


8-Et alors, y-a-t-il une place pour le football à l'ombre du cricket ?
Je ne peux pas répondre à cette question mais une anecdote me vient à l'esprit.
Un dimanche de novembre, 8H30, match amical à l'Ouest de Delhi près de la station de métro Tagore Garden. Deuxième mi-temps, il reste 15 minutes à jouer et soudain... deux joueurs de cricket traversent le terrain et commencent à installer le tapis et les installations pour le terrain de cricket en plein milieu du rond central et sur le côté droit du terrain.

Je regarde autour de moi si les autres joueurs réagissent. Personne ne bronche.

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31 janvier 2013

Uganda Part 3

 

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D comme désir.

Mais est-ce vraiment un désir ? N'est-ce pas un besoin ? Désir de connaître ses origines ou besoin de savoir et voir d'où l'on vient ?

Désir de découvrir ou besoin d'ouvrir une nouvelle boîte qu'on espère pleine de chocolats et de friandises aux saveurs encore inconnues ?
Désir de reprendre contact ou besoin de reconstituer un lien rompu avec le temps ?

Besoin ou désir ? Je ne saurais vous le dire. Besoin ou désir ? Je ne saurais vous l'écrire. Besoin ou désir ? Ce qui les sépare est moins épais qu'un soupir. Et lorsque la satisfaction du besoin paraît au mieux lointaine, au pire impossible, que faire ?

Calmer sa soif en buvant des livres d'écrivains ougandais comme Moses Isegawa, calmer sa faim en mangeant des documentaires comme Amin de Barbet Schroeder. Résoudre temporairement sa famine émotionnelle en recevant des sacs de riz remplis de grains de souvenirs paternels.

Se protéger du séisme affectif en se réfugiant à la bibliothèque rayon géographie de l'Afrique. Et parfois se noyer dans l'océan des origines parce que les planches du radeau construit ne sont pas assez solides...

Dix ans de vide qu'on remplit en bricolant, dix ans d'absence qu'on peuple en se débrouillant, dix ans de manque qu'on comble en improvisant, dix ans de brouillard qu'on traverse en se couvrant... On s'accroche à la dernière lettre comme un naufragé à un rocher, on s'agrippe aux photos conservées comme un noyé à une bouée...

Vivre dans une société avec une double culture sans avoir de contacts avec l'une d'entre d'elles, qui, d'ailleurs, est la plus visible physiquement, c'est comme faire du vélo avec une roue dégonflée. Les personnes croisées sur la route ne vous posent pas de questions sur la roue arrière gonflée mais toujours sur la roue avant qui, en plus d'être dégonflée, n'est pas de la même couleur que la roue arrière. Vous pouvez roulez avec une roue de vélo dégonflée, d'ailleurs je suis sur que beaucoup d'entre vous l'on déjà fait. Mais combien de temps peut-on rouler avec une roue dégonflée?Est-ce qu'on peut faire des centaines de kilomètres ?Est-ce qu'on peut gravir l'Alpe d'Huez ?

Est-ce qu'on peut grimper au sommet du Ventoux, en plein été ? Est-ce qu'on peut traverser les Pyrénées ?

Ça paraît compliqué... Alors qu'est qu'on fait ? On descend du vélo ? On arrête de pédaler ?

Je n'ai pas eu à descendre du vélo. J'ai eu de la chance. Une personne à des centaines de kilomètres de la route sur laquelle je roulais m'a envoyé une pompe par la poste. Le 21 mai 2006 je l'ai reçu sur un stade d'athlétisme au Nord de la Bretagne et j'ai commencé à gonfler la roue avant...

Je n'ai pas gonflé tout seul.

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La personne qui avait envoyé la pompe,Joseph Sakwa, un de mes cousins ougandais,a également mis du sien. Et j'ai terminé de gonfler la roue

en prenant l'avion le 21 août 2007 à l'aéroport Roissy Charles de Gaulle direction Entebbe.

 

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La roue est regonflée.

Mais vers où a-t-on et va t-on pédaler?

13 janvier 2013

Uganda part two

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La lettre C se danse à deux comme le tango ou à trois comme la polka.

La lettre C se boit le matin comme le café, toute la journée comme le maté ou quand on a froid comme la vodka.

La lettre C pèse quelques grammes pour les corbeaux ou quelques kilos pour les vautours en quête de bouts de
papiers numérotés ou d'objets matériels convoités.

La lettre C est malheureusement universelle, à différents niveaux selon les contrées, variant d'intensité mais touchant toutes les sociétés.

Beaucoup de raisons l'expliquent. Beaucoup la tolèrent mais peu la combattent.

C visible comme un dollar, comme un euro, comme une valise, comme une montre luxueuse...

C donc la corruption.
Original pour parler d'un pays d'Afrique Subsaharienne(vous savez ce mot utilisé par les « experts »
pour ne pas dire Afrique Noire) me direz-vous ? C'est que ce mot est dans toutes les bouches, présent dans toutes les têtes, son odeur parfume de nombreuses ruelles. Souvent associé au mot politique, il est actuellement et très régulièrement en haut de « l'arbre à actualités » en Ouganda.

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Panneau caricaturant la corruption situé aux environs de Mbarara, sud de l'Ouganda.

4 éléments pour vous dresser un bref tableau(sans aquarelle) de ce que peut être la corruption.

1- Statistiques quand tu nous tiens ! La musique a son hit-parade, le cinéma ses awards, le football son ballon d'or, la corruption ses rapports et études. Pour cette dernière, l'ONG Transparency International réalise un rapport annuel dans lequel elle évalue le niveau de corruption dans 176 pays: http://cpi.transparency.org/cpi2012/results/

Dans ce classement, l'Ouganda occupe la 130ème Autrement dit il est, selon ce rapport, il serait le 44e pays le plus corrompu au monde.
Tous les pays africains ne sont pas parmi les plus corrompus, on trouve notamment le Bostwana à la 30e place(égalité avec l'Espagne)le Cap Vert 39e,le Rwanda 50e ou encore le Ghana à la 64ème.
Si ce rapport fait autorité dans le débat sur la corruption, sa principale faiblesse est qu'il mesure la perception des habitants vis-à-vis de différentes institutions ou acteurs de leur société. Ainsi il se focalise essentiellement sur la corruption la plus visible(policiers, juges, professeurs...) et évoquant
plus rarement la corruption plus opaque et autre délinquance économique( blanchiment, usage des paradis fiscaux, pots de vins dans le cadre de l'attribution de marchés publics...). Les chiffres et études « ne parlent pas, ». On les interprètent et les fait parler à notre guise. L’honnêteté et la
rigueur intellectuelle impose donc d'avoir conscience des critères et méthodes utilisés dans les travaux auxquels on fait référence.

2-Une des affaires en haut de l'agenda politique ougandais ces dernières semaines est le fait que la Suède, l'Irlande, le Royaume-Uni, la Banque Mondiale, le Danemark, l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique ou encore l'Union Européenne ont récemment annoncé la suspension du versement d'une
partie de l'aide au développement à l'Ouganda. Ces décisions sont motivées(entre autre) par le fait qu'au cours du deuxième semestre de l'année 2012, on a découvert qu'une partie de l'aide destinée à des infrastructures au Nord de l'Ouganda, a été détournée(entre 4 et 11 millions d'euros selon les sources). Au total ce sont 300 millions de dollars qui ne seront pas versés, soit 7% du budget de l'état ougandais. Celui-ci dépend de 25 à 30% de l'aide au développement(35 à 40% une dizaine d'années plus tôt). Certains pays ont même demandé le remboursement d'une partie de l'aide déjà versée, comme la Suède pour 7 millions d'euros ou l'Irlande pour 4 millions. Lien vers un article évoquant le cas irlandais http://www.rfi.fr/afrique/20121106-ouganda-irlande-demande-le-remboursement-4-millions-aide-detournes

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Article de The East African de la semaine du 22 au 28 décembre.

3-Face à ce phénomène de corruption importante, qui comme je l'ai écrit, touche de nombreux pays,la société civile ougandaise n'est pas passive. Depuis quelques mois a été mis en place une plateforme internet NOT IN MY COUNTRY sur laquelle des étudiants peuvent signaler des cas de corruption. Extrait d'un article de The Economist évoquant cette initiative:

Lower-profile efforts are spreading too. Not In My Country, a web-based campaign in Uganda, encourages students to report instances of corruption—such as teachers demanding sex for higher grades. Next year it will launch a mobile app for people wanting to upload audio recordings of extortion attempts.

Lien pour l'article complet:http://www.economist.com/news/international/21568356-global-anti-corruption-efforts-are-growing-scope-and-clout-year-set-be

4- Anecdote de mon dernier séjour en entre fin décembre, début janvier.

Nous sommes en voiture avec trois cousins, un policier nous fait signe de se mettre sur le côté de la route.

Je descends de la voiture avec un de mes cousins. Le policier aborde mon cousin :
-How are you sir ?
-I'm ok.
-How is life ?
-Life is ok.
-Ok sir.And where is my christmas gift ?
Mon cousin s'écarte légèrement du bord de la route avec le policier et lui tape dans la main. Après que le policier l'ait salué d'un « Have a good day my friend », nous remontons dans la voiture.

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8 janvier 2013

Uganda part one

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De retour depuis deux jours d'Ouganda. C'était mon troisième séjour. Après septembre 2007 et août 2010, j'y étais cette fois pour les vacances de Noël. 5 années se sont écoulées depuis la première fois où j'ai pu découvrir mes racines et le pays de mon père. 5 années pendant lesquelles je n'ai pas écrit une seule ligne sur mes impressions, sur mes opinions, mon regard sur la société ougandaise, sur sa géographie, ses moeurs, ses habitants, son climat, sa culture, bref... 5 années sans écrire sur mes origines et le lien que j'ai pu retrouvé en y allant. Pourquoi ? Peut-être la sensation de ne pas avoir assez de recul, d'accorder une telle importance à ce et ces séjours que tout mot écrit à leur sujet devait être pesé et réfléchi... Ou l'absence d'envie, de besoin. Ou peut-être tout simplement que le temps a fait son travail et que c'est maintenant le moment d'écrire quelques lignes sur l'Ouganda.
Reprise de contact avec ma famille ougandaise inattendue et particulière en 2006. Je considère ce moment comme une sorte de seconde naissance et chaque jour je relativise les différents problèmes pouvant me toucher personnellement. Je me considère depuis comme un privilégié, un chanceux, une personne qui par le biais des circonstances a pu reprendre contact avec la moitié de ce qui le constitue. Mais gardons un peu de suspens pour la suite, je vous raconterait cela plus tard. Avant de dire ce que j'ai pu ressentir durant mon et mes premiers séjours en Ouganda, je vais d'abord présenter l'Ouganda sous forme d'abécédaire en mixant mes expériences, récits de ma famille et autres contenus.

A comme Amin Dada.

Cette lettre lui était inévitablement réservé. Il est la référence principale dont les gens disposent en Europe et dans beaucoup de continents lorsqu'ils entendent le nom Ouganda, Uganda(qui vient du luganda Buganda mais j'y reviendrais plus tard).
Troisième président de l'Ouganda de 1971 à 1979(indépendant en 1962), le régime de ce dictateur a profondément marqué l'histoire du pays, avec, entre autre, à son actif :
-des centaines de milliers de morts.
-l'expulsion d'une grande partie de la communauté indienne installé en Ouganda.
Ceux-ci sont depuis peu à peu revenu mais reste moins nombreux qu'auparavant.
Pour ceux qui veulent creuser et en apprendre plus sur cette triste période de l'histoire ougandaise ,voici quelques références :
-le lien wikipédia pour ceux et celles qui ont moins le temps:http://fr.wikipedia.org/wiki/Idi_Amin_Dada#Chute_et_exil
-le film « The Last King of Scotland » avec Forrest Withetaker pour ceux qui veulent allier l'utile à l'agréable, la réflexion au divertissement:http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=61207.html
-un documentaire de Barbet Schroeder avec des entretiens avec Amin Dada:http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=3865.html
Je vous recommande surtout le troisième lien, un documentaire de très, très grande qualité. Possibilité de vous le transmettre, je l'ai sur cd.
Pour la petite histoire, en ce qui concerne les sanctions vis-à-vis de l'ancien dictateur, celui-ci est mort vierge de toute sanction, en Arabie Saoudite, en 2003. Triste tango entre l'impunité et la criminalité de haut vol.

B comme BODA-BODA.

BODA BODA. Un mariage-mariage(boda veut dire mariage en espagnol) ? Non !

Les BODA-BODA sont les taxis-motos qu'on trouvent dans toutes les villes ougandaises. Appelées à la base BORDER-BORDER puisque que servant à l'origine à traverser les frontières des pays voisins de l'Ouganda, elles sont devenues avec l'accent ougandais les BODA-BODA.
Pratiques en cas d'embouteillage, j'ai eu l'occasion de les expérimenter la première fois, en septembre 2007, pour me rendre au Namboole Stadium(aujourd'hui appelé Mandela Stadium) voir un match de qualification pour la Coupe du Monde de football 2007 entre L'Ouganda et le Niger.

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Prochain article : les lettres C, D et qui sait peut-être plus...
Portez-vous bien et au fait: Bonne année

19 décembre 2012

Delhicieux?

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Beaucoup de témoignages de personnes ayant voyagé en Inde ou y ayant vécu pendant quelques temps disent que leur séjour dans le sous-continent indien les a particulièrement marqué voire qu'ils ont ressenti un choc important. Des sentiments différents de ceux ressentis dans d'autres pays.

Ce « syndrome de l'Inde » est décrit sur de nombreux blogs, dans les discours de nombreux voyageurs et même dans certains livres sur l'Inde. L'un des plus connus d'entre eux, Les fous de l'Inde, présente l'expérience de Régis Airault, ancien psychiatre au consulat de France à Bombay, qui a eu a prendre en charge différentes personnes avant leur rapatriement dans l'hexagone. Livre intéressant,que je vous encourage à lire, voici le lien du titre du livre et le présentant rapidement http://books.google.fr/books/about/Fous_de_l_Inde.html?hl=fr&id=Y9t9AAAAMAAJ

Et toi ? Comment se passe l'adaptation ?


Je tiens à rassurer ceux et celles qui en doutaient encore, je ne suis pas, contrairement à
certaines personnes dans le bouquin, devenu fou et je vais très bien !
En ce qui concerne mes premiers mois en Inde, ce qui m'a le plus demandé d'efforts d'adaptation
c'est :
-la vie nocturne que je trouve moins dynamique et couche-tôt que dans d'autres villes ou j'ai vécu
ces dernières années(Lyon, Rennes et surtout Séville).
-Mais aussi et surtout le fait de passer d'une ville d'environ 200 000 habitants comme Rennes à une
mégalopole comme New Delhi, d'environ 19 millions d'habitants ! Au delà du fait qu'une ville
indienne se différencie d'une ville française, ce « léger » écart dans le nombre d'habitants fait la
différence !
New Delhi est la 9e la plus peuplée du monde. 19 millions d'habitants, c'est un peu moins du tiers
de la population française dans une seule ville ! Sachant que ce chiffre est sûrement sous-estimée,
puisque d'après un récent article du Times of India, la moitié de la population vivrait dans des
bidonvilles ou des logements bricolés illégaux. http://articles.timesofindia.indiatimes.com/2012-10-04/delhi/34258982_1_civic-bodies-municipal-solid-waste-unauthorized-colonies


C'est la première fois que je vis dans une ville aussi grande et peuplée. Ce qui veut dire entre autre :
-un métro bondé à toutes les heures de la journée(à part pour les derniers départs vers 22H30).
- une pollution assez élevée. Certains jours, le smog, nuage de pollution cache le soleil qu'on voit au
loin juste derrière.

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Nehru Place, place to be pour acheter ordinateurs ou matériel informatique.

-des distances plus élevées. La dernière fois pour aller jouer au foot, je devais aller de mon quartier, situé au Sud de Delhi jusqu'à un terrain dans l'Ouest de Delhi. 1H20 de métro et 29 kilomètres plus tard j'y étais !
-plus de bruit. Entre les coups de klaxons à répétition et les vendeurs ambulants qui dès 6H30, 7H du matin font le tour du quartier en annonçant « assez fort » ce qu'ils vendent, le silence se fait beaucoup plus rare !

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Voilà donc un bref résumé de petites choses demandant de l'adaptation.
Vivre dans une ville comme Delhi, cela veut dire qu'on y voit et côtoie une multitude de populations et de nationalités. Immigrés d'états indiens parmi les plus pauvres comme le Bihar, l'Uttar Pradesh ou plus fortunés comme le Kerala, descendants de réfugiés pakistanais et du Bangladesh(au moment
de la partition en 1947 avec le Pakistan), Népalais vivant majoritairement à l'Est, à Laxmi Nagar,étudiants africains, du Congo, du Mozambique, du Nigeria, entrepreneurs, managers,stagiaires, travailleurs sociaux et humanitaires,diplomates, enseignants espagnols,chiliens, brésiliens, français, allemands, australiens, italiens, canadiens... Delhi est une mosaïque depopulations venant des quatre coins de l'Inde et du monde. Ce qui se retrouve dans les restaurants et événements culturels qu'on retrouve dans cette ville.
En ce qui concerne les monuments que j'ai vu jusqu'à présent,
Le jardin du Lodhi Garden et ses tombes, agréable pour pique-niquer, s'asseoir sur les pelouses,
avec ou sans livres.
Humayuns Tumb

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Show must go on. Demain direction l'Ouganda pour deux semaines.

Bonnes fêtes et a l"année prochaine!!

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13 décembre 2012

Metro Rickshaw Dodo

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El tiempo pasa volando(non ce n'est pas la traduction des écritures sur la photo ni une citation d'un philosophe turc).Le temps passe vite! Bientôt quatre mois que je suis arrivé à Delhi, il n'est donc pas trop tard pour vous parler de mon travail.

Qu'est-ce que j'enseigne ?

Les sciences économiques et sociales aux classes de secondes, premières et terminales.

C'est-à-dire ?

Pour ceux et celles qui n'ont pas fait cette filière au lycée, cette matière c'est :

-Une partie économie avec, par exemple, au programme pour
les secondes, Comment se forment les prix sur un marché ?
les premières, À quoi sert la monnaie ?
les terminales, La croissance économique est-elle compatible avec la préservation de l’environnement ?
-Une partie sociologie avec, par exemple, au programme pour
les secondes, Comment expliquer les différences de pratiques culturelles ?
les premières, Comment mesurer le niveau de délinquance ?
les terminales, Comment rendre compte de la mobilité sociale ?
-Une partie(plus réduite) science politique,avec, par exemple, au programme pour les premières,

Comment un phénomène social devient-il un problème public ?

J'enseigne également la spécialité science politique aux terminales, avec notamment, comme questions au programme :
Quelle est l’influence de la culture politique sur les attitudes politiques ?
Les principaux régimes politiques démocratiques...
Et l’Éducation Civique Juridique et Sociale, les Travaux Personnels Encadrés et l'accompagnement personnalisé.

Et tout cela, ça fait combien d'heures ?

Au total, cela donne par semaine :

-20 heures de cours avec les élèves
-entre 1 heure et demi et 2 heures de correction.
-entre 17 et 19 heures de préparation de cours.
-4 à 5 heures de documentation(lectures, suivi de l'actualité, écoutes d'émissions de radios...)
-30 à 50 minutes de travail de coordination avec les collègues des autres matières(discussions aux
sujets d'élèves, préparation de sorties ou de travaux communs, échange au sujet de
l'accompagnement personnalisé...).
Donc en moyenne, entre 43h et 46 heures et demi de travail par semaine, même si quand on aime on ne compte pas ! C'est une estimation qui peut varier(souvent à la hausse!!)

Qui sont mes élèves ?

-Des élèves venant des quatre coins du globe. Au total une quinzaine de nationalités :

Côte d'Ivoire, Grèce, Gabon, Italie, Bénin, Sri Lanka, Inde, Niger, Belgique, Allemagne, Algérie,
Sénégal, Espagne, Djibouti, Jordanie, Japon... Sans compter les élèves ayant la double nationalité !
De très petits effectifs, avec des classes allant de six élèves en terminale à 13 en seconde.

Qui sont mes collègues ?

Avec mon quart de siècle tout fraîchement atteint, je suis le plus jeune de toute l'équipe des professeurs ! Concernant mes aînés, beaucoup ont déjà enseigné à l'étranger :Italie, Australie, Burundi, Pérou, Nigeria, Angleterre, Espagne,Portugal, Ethiopie...
La plupart sont français mais l'enseignement en primaire étant bilingue anglais/français, de nombreuses institutrices sont indiennes ou américaines. Au niveau de l'administration, quelques indiens, une colombienne et d'autres français., avec un proviseur et une directrice administrative qui viennent du.... Finistère!

Au fait, est-ce que ça me plais ?

Le premier trimestre vient de s'achever et tous les voyants sont au vert !

-Des élèves pour leur grande majorité, très agréables, avec qui j'ai un bon relationnel.
-Une bonne ambiance entre collègues.
-Un vrai régal d'enseigner ces matières, dont je n'aurais jamais fini de faire le tour. Je transmets des connaissances, ma passion pour l'économie, la sociologie et la science politique, je contribue à développer des compétences humaines comme développer son esprit critique, s'exprimer oralement, travailler en équipe...tout en apprenant de nouvelles choses, humainement, académiquement, professionnellement.
Intense, enrichissant, stimulant, formateur, je ne vois pas le temps passer. C'est très motivant et encourageant pour les mois qui viennent.
Dans une semaine, je prends l'avion pour aller passer les vacances de Noël en Ouganda. Je ferais mon possible pour écrire au moins un article avant mon départ.

Portez-vous bien.
Ici Delhi, à vous Mexico.

30 novembre 2012

Quand tu bois un thé, n'oublie pas celles qui ont ramassé les feuilles

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« Quand tu manges un fruit, n'oublie pas celui qui a planté l'arbre ».

Ainsi s'exprimait Le Huu Tho, ancien travailleur indochinois « immigré de force » durant la Deuxième Guerre mondiale,(les indochinois étaient employés notamment pour développer le riz et récolter le sel en Camargue) lors d'une cérémonie d'hommage officiel a Arles(source:http://www.libemarseille.fr/henry/2009/12/arles-hommage-aux-indochinois-immigr%C3%A9s-de-force-.html).

Voir dans quelles conditions est produit, fabriqué,ramassé, cueilli, confectionné, pêché,ce qui est dans nos assiettes, nos salons, ce qui nous sert de vêtements, de moyens de transport, de communication n'est pas toujours possible. Alors quand l'occasion se présente, pourquoi ne pas la saisir ?

C'est ce que je me suis dit en allant dans les plantations de thé à Munnar, autre étape de notre voyage au Kerala. Située à 1700 metres d'altitude , cette ville est entourée de champs de thé, dans lesquels travaillent des milliers de travailleurs(et surtout de travailleuses). Avec Rajesh, un guide du coin, nous avons fait le tour d'une petite partie des plantations. Cela a permis d'avoir des informations sur le fonctionnement de la récolte du thé dans cette région.
La majorité des personnes faisant la cueillette du thé sont des femmes.

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Leur journée commence entre 7H30 et 8H jusqu'à 13H. Après une pause d'une heure pour manger, retour aux champs pour travailler jusqu'à 18H, 18H30. Du lundi au vendredi avec ces horaires. Le samedi de 7H à 14H. Repos le dimanche. La récolte du thé s'effectue durant quasiment toute l'année, vu le climat. Le salaire mensuel est aux alentours de 3000 roupies. Éventuellement quelques centaines de roupies en plus en cas de cueillette plus élevée que la moyenne des travailleuses. A ces 3000 roupies, enlever entre 1200 et 1400 roupies pour l'assurance et le logement des travailleuses, logées dans des baraques collectives à quelques mètres des plantations.Le salaire mensuel est donc d'environ 1400, 1600 roupies, soit une vingtaine d'euros....

Nous avons marché durant une douzaine de kilomètres à travers ces champs de thé.
Voici quelques photos.

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Ici Delhi, à vous Kampala.

25 novembre 2012

Vol au dessus d'un nid de cocos

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Deuxième article sur le voyage au Kerala. Zoom aujourd'hui sur l'une des particularités du Kerala : le fait que cet état ait été l'un des deux états indiens gouvernés par des dirigeants communistes(le deuxième étant le Bengale). Arrivés au pouvoir en 1957, 10 ans après l'indépendance indienne et 8 ans après la création du Kerala, les Communistes ont été sans interruption au pouvoir dans cet état jusqu'au début des années 1990. Depuis des gouvernements de coalition menés soit par le Parti du Congrès ou par le Parti Communiste se succèdent à la direction du Kerala. La dernière élection fut serrée(même si, ici pas d'oublis de voix de la Nouvelle-Calédonie, de résultats non connus après une semaine ou de commission ...) puisque le United Democratic Front, coalition emmenée par le Congress a devancé le Left Democratic Front, coalition menée par le Parti Communiste, de 0,9%(45,83% contre 44,94%).

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Drapeau du Parti du Congress

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 Tract du Communist Party of India.

Pour ceux et celles voulant creuser un peu le sujet, voici le lien d'un article publié sur le site de la Fondation Copernic:

http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article700 

(lire l'article tout en ayant en tête « la ligne idéologique » de cette fondation présentée ici: http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article 8)

Le fait que le Parti Communiste Indien ait dirigé cet état pendant plus de trente ans d'affilée se remarque visuellement lorsqu'on se balade un peu au Kerala.

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Annonce du prochain meeting du Mélenchon local.

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Photo de famille(bon d'accord il manque Jean-Pierre Chevènement)

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Grand pilote de mobylette sud-américain dans les années 1950

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Rendez-vous pour un prochain article où la couleur dominante ne sera plus le rouge mais le vert.
Ici Delhi à vous Rennes.

14 novembre 2012

On dirait le Sud, Primera parte.

Namasté !
Après un silence radio de quelques semaines, me revoilà. Aujourd'hui, premier article au sujet du voyage que j'ai fait au Kerala fin octobre début novembre pendant une dizaine de jours.
Mais le Keraquoi, Keryado... le Kerala c'est où????
Malgré le préfixe KER au début de son nom, le Kerala n'est pas un village, ville ou état fondé par une communauté bretonne expatriée en Inde durant le XVIe siècle.Le Kerala se situe au Sud de l'Inde, sur la carte ci-dessous, c'est l'état en vert en bas à gauche, au Sud Ouest.

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J'aurais l'occasion de revenir sur ce qui différencie et caractérise cet état par rapport au reste de l'Inde. L'une des choses qui vaut le coup dans cette région, ce son ses backwaters, des centaines de kilomètres de canaux qu'on peut parcourir en bateau.Avec Arnaud et Amal, avec qui j'avais déjà voyagé pour aller voir nos amis tibétains dans le Nord,nous avons choisi de faire une balade dans une sorte de pirogue, pendant 5 heures. Il y avait aussi la

possibilité de faire ce trajet en bateau à moteur voir même de faire une croisière d'une nuit sur un houseboat mais les retombées sur l'environnement ne sont pas « terribles ». Si vous voulez en savoir plus sur l'impact du tourisme dans les backwaters du Kerala, je vous recommande un numéro de La Bas Si j'y suis, émission sur France Inter de Daniel Mermet.
Le reportage est intéressant et évoque, entre autre, l'impact de la pollution des bateaux à moteurs sur
l'évolution du nombre de poissons pêchés dans ces eaux depuis le développement du tourisme.
Voici le lien pour le podcast de l'émission: http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1829

Le point de départ principal pour ces balades en bateau(à moteurs ou sans, à vous de choisir) est la petite ville d'Alleppey,

Voici quelques photos de cette balade sur les backwaters

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A venir dans les prochains articles :

-un point sur les dernières infos en Inde, avec notamment la réforme du commerce, ouvrant le marché indien aux entreprises étrangères de la grande distribution.

-un article sur mon travail au Lycée français

-la suite du séjour au Kerala.
Et plein d'autres choses(un peu de suspens). Ici New Delhi, à vous Paris !

14 octobre 2012

Un petit coin de Tibet en Inde

29 septembre. Un peu plus d'un mois que j'ai débarqué dans la capitale indienne. Week-end de quatre jours(je ne donne pas de cours le lundi) puisque le mardi est férié pour célébrer l'anniversaire du père de la nation indienne, défenseur de la non-violence, leader de la lutte indienne pour l’indépendance, ancien avocat en Afrique du Sud, mort assassiné, le dénommé Mahatma Gandhi. Pourquoi pas aller faire un tour en dehors de Delhi ?! Je suis donc parti du samedi au mercredi matin à......  MC LEOD GANJ

Où est Mc Leod Ganj ?

Cette ville se situe dans l'Himachal Pradesh, l'état de couleur bleu ciel sur cette carte. Pour y aller, il faut traverser deux états, L'Haryana et le Pendjab. Ce dernier état est majoritairement habité par des Sikhs(je reparlais plus tard de ces grands barbus avec un turban enroulé autour de la tête).

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Avec qui et comment ?

Un trio : Amal prof de français,Arnaud prof de svt et moi.

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Un chauffeur en forme olympique, Rajesh sur la gauche de la photo.

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Un bolide prêt à parcourir 531 kilomètres.

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Nous devions y aller en train MAIS changement de plan au dernier moment. Puisque nous avons acheté les billets de train trop tard nous étions sur waiting list. Petit passage sur son fonctionnement : il y a deux types de waiting list :

une première qui vous donne le droit de monter dans le train et si jamais il y a des annulations vous pouvez vous asseoir. Une deuxième qui ne vous autorise pas à monter dans le train et vous devez attendre qu'il y ai assez de désistements pour éventuellement monter dans le train.Nous étions en position 125 six heures avant le train sur le premier type de liste.

Mais pour assurer le coup on a préférer contacter un chauffeur pour faire le trajet. C'est là que les complication commencent !

Rendez-vous avec l'ami Rajesh pour un départ à 3H dans la nuit du vendredi au samedi.

3H45, Rajesh montre le bout de son nez.

4H15 nous sommes sur l'autoroute après Delhi et le chauffeur montre quelques signes de fatigue, en FERMANT LES YEUX TOUT EN CONDUISANT.

Après une rapide concertation avec les autres, nous décidons de lui demander de s'arrêter au bord de la route et de dormir au moins une heure pour être sur de ne pas s'endormir au volant !

Une heure et demi plus tard et un tchai savouré au bord de la highway, nous voici repartis.

Mais malheureusement Rajesh n'est pas beaucoup plus en forme et il faudra s'arrêter toutes les une heure et demi pour être sur qu'il ne s'endorme pas au volant !

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.Après 15H de route(au lieu de 10H tout en comptant des pauses), nous voilà à Mc Leod Ganj, sains et saufs(c'était pas forcément gagné, lol).

 

 MC LEOD GANJ OUI MAIS POURQUOI MC LEOD GANJ?!

 

Mc Leod Ganj est situé sur les contreforts de l'Himalaya et c'est la ville où vivent en exil le dalaï-lama(a t-il un lien de parenté avec Bernard Lama,ancien goal du PSG?La question reste sans réponse)son gouvernement et des milliers de tibétains.

 

Rapide explication de l'exil du dalaï et des tibétains en Inde au debut d'un article d'Anne Sophie Bentz,ayant fait une thèse sur les réfugiés tibétains en Inde http://www.cafe-geo.net/article.php3?id_article=1036

Si le sujet vous intéresse, je vous recommande également un article de Courrier International sur les derniers Tibétains arrivés en Inde: http://www.courrierinternational.com/article/2012/03/09/la-grande-evasion-des-tibetains

Au menu du week-end : visite d'un temple tibétain,randonnées en montagne,coucher de soleil à 3 000 mètres d'altitude,petit foot avec de jeunes Tibétains sur le campus de leur école. Pour les randos, attention a ne pas se tromper de chemin car ce n'est pas uniquement la distance qui peut changer mais aussi les « personnes rencontrées » sur ce chemin. L'avant-dernier jour nous marchions sur un sentier et après quelques déviations, on s'est retrouvé sur un chemin un peu éloigné. Deux,trois personnes croisées nous ont recommandées de changer de direction ou de prendre un guide pour la suite parce qu'en continuant un peu plus haut, nous risquions de rencontrer des OURS ! 

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Attention aux papiers jetés par terre, la déesse Shiva vous surveille!

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Température plus basse(entre 15 le soir et 25 la journée) et un air moins pollué qu'à New Delhi. Nous sommes rentrés dans la nuit de mardi à mercredi en bus, départ 18H30, arrivé 5H30 le lendemain matin à Delhi et ensuite direction le boulot de 8H à 13H15.

Deux petits conseils si un jour vous projetez d'aller faire un tour dans cette partie du globe :

-Tester le TRIPA TEA, thé tibétain à basses d'herbes et d'épices, excellent!

-Aller au Common Ground Café situé à deux pas du centre de Mc Leod Ganj et mangez-y un délicieux Sha Tag de pork accompagné de légumes, un plat tibétain. Une des meilleures viandes que j'ai eu l'occasion de mangez durant ma (courte) vie. Lien du site du restaurant: http://www.commongroundsproject.org/cafe/common-ground-cafe/menu

Merci à toutes et à tous pour votre lecture et vos commentaires.

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One, two, three, viva New Delhi!
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